« Undisclosed Desires » Pv Envolée des Nuits

Avec toujours autant de grâce, Mu ouvrit les yeux. Abrité par un buisson qui prenait des teintes émeraude lorsque le soleil décidait de lancer ses rayons sur les feuilles arrondies. Pour certains, cette abri de fortune aurait été inconfortable, mais Mu avait cette manie de dormir dans des positions insolites, elle trouvait cela agréable, plus reposant que de s'enrouler autour d'une queue. Et de toute façon, Mu ne possédait pas une queue assez touffue pour apprécier la douceur de son pelage, aurait t-elle seulement su aimer quelque chose ? La solitaire se leva, les muscles ankylosés par sa courte nuit dans une posture qui laissait des courbatures, ses pattes fines passèrent hors du trou et bientôt tout son corps suivit, ses coussinets effleurèrent l'asphalte avec douceur, elle s’élançait dans la rue d'une façon si digne et féminine que rien qu'un instant, on aurait cru voir le fantôme d'une reine se faufiler entre la rouille, la puanteur des égouts et le soleil de givre. Malgré un ciel bleu sans nuage et un astre solaire rougeoyant, le temps était frais, ici et là des bipèdes vagabondaient et Mu passait entre leur jambes récoltant parfois des caresses ou des coups de pieds. Elle n'en pensait rien, elle se disait juste que ces créatures étaient bien idiotes de croire qu'elle les appréciait, elle désirait ne serait-ce qu'un peu ces gestes affectueux. Mais s'était son rituel et elle aimait cette vie même si jamais elle n'avait voulu la vivre, mais si jamais, grand jamais elle n'avait imaginé qu'elle pourrait se rabaisser à cela. Mais il y avait tant à apprendre d'eux, tant de choses que les chats sauvages ne regardaient pas, si seulement ils prenaient le temps...ils sauraient que les bipèdes ne sont pas tous aussi exécrables. Eux aussi sont en clans, elle l'avait remarqué, il y avait cette homme vêtu de noir et de blanc qui parlait à cour de journée, parfois la foule hurlait, et parfois elle approuvait ses mots calmement, seul quelques murmures pouvait montrer que tous n'étaient pas formaté pour dire "oui" ou "non". Et ça s'était une chose riche, le bipède à le choix. Le bipède peut choisir de se plier aux ordres ou de les refuser. Le bipède est libre.

Mu n'avait jamais compris en quoi un chat sauvage était plus libre, plus noble et plus fort qu'un chat domestique. Elle n'avait pas non plus cherché a le savoir. Elle aimait avoir des questions, elle aimait apprendre. La minette s'aventura dans la foret, elle connaissait chaque frontière, Bourgeon lui racontait toujours tout et lui avait appris à reconnaître les chats sauvages, Mu connaissait les clans mieux qu'eux. Elle avait toujours les mots pour envoûter l'apprenti qui cherche à la vaincre, mais avec les grands s'était plus dur. Elle n'allait pas se balader tout les jours, elle observait, et passait après les patrouilles. Elle se faufila ainsi dans les terres du clan du Tonnerre sans se faire attraper. Il pourrait la tracer mais jamais l'attraper, c'est fou comme Bourgeon en sait des choses, s'était l'exemple de Mu. Bourgeon savait tout les secrets des tribus. Mu arrivait au bord du chemin du tonnerre, elle savait que les chats des tribu craignait cet endroit, et elle aussi appréhendait cette partie de sa balade habituelle, mais maintenant elle savait comment traverser, se fier à son ouïe était plus risqué qu'à sa vue. Elle regarda à droite, à gauche, à droite, elle fit un pas en avant, à gauche, et elle s’élança sur le goudron. Elle arriva de l'autre coté et flaira une odeur fraîche. Inutile de fuir. Un chat se tenait à quelques pavés d'elle - mesure égale aux queue de souris - il l'avait repéré.

Elle enroula sa queue autour de ses pattes et attendit qu'un de ses confrères matou arrive.

I want to exorcise the demons from your past .
I want to satisfy the undisclosed desires in your heart .

« Undisclosed Desires » Pv Envolée des Nuits Large

« Undisclosed Desires » Pv Envolée des Nuits Large

Je roule sur le côté et ferme les yeux. Mes paupières tremblent et j’insiste. Je les empêche d’ouvrir comme s’il ne suffisait que de fermer les yeux pour dormir. Tirer le rideau de l’âme, plonger dans la noirceur sans ombre, s’aveugler devant tout ce qui manque. Je serre fort jusqu’à voir des étoiles. J’essaie de les compter, mais elles disparaissent trop vite. Dehors le vent siffle contre la fenêtre. Je l’entends gémir par-dessus les lentes respirations de mes camarades , une complainte altruiste que m’offre la nuit, une caresse latente que je rebute par vengeance. Je tire les draps vers le haut; Ennui connaît la danse. Il se faufile dans l’ouverture, se roule en boule contre mon ventre, la douceur de son poil à mon corps meurtri. Ses ronronnements vibrent jusque dans mes os et je ferme les yeux sans forcer. Il ne restera que pour la nuit. Demain, elle sera repartie par la fenêtre ouverte sans me réveiller. Mais elle reviendra la nuit venue, encore et encore.

Elle reviendra là où tu ne viens plus, pour chasser les fantômes de ton absence.

Une absence d'amour , de famille . Ce manque , je savais le nier parfaitement . En étant méprisant , arrogant . Tout le monde me prenait pour un fou . Un asocial , un psychopathe , une ombre dénuée de sentiments . Mais je n'étais pas insensible . Je ne faisais que semblant de l'être . Car , dans le tortueux chemin de la vie , seuls le plus forts pouvaient survivre . Si je n'avais pas été faible , mon père ne m'aurait jamais battu . Je n'aurais pas cette patte difforme ni cette queue incomplète . J'avais construit autour de moi un rempart . Je voulais avoir l'air fort . La barrière autour de moi était tellement repoussante que je m'étais retrouvé sans amis . L'image que je m'étais faite de moi s'en fichait , en était heureux même . Mon faux moi trouvait cet aspect d'une vie , les amis tellement surfaix . Je ne devais faire confiance à personne , ne socialiser avec personne . Mais le vrai moi trouvait-il cela vraiment stupide ?

Je m'étais jusque là accommodé de cette image . Je pensais même que je l'étais devenue . Mais depuis quelques temps je me posais des questions . Si c'était vraiment moi , pourquoi n'étais-je pas heureux de l'être ? J'avais toujours été persuadé que la vie devait être cette fade chose . Je haïssais alors ce qui me semblaient être les rebelles . Ceux qui affichaient un sourire rayonnant , riaient , jouaient . Comment faisaient-ils pour tromper le système ? Etait-il trop tard pour essayer de m'ouvrir au monde ?

Sur ces pensées , je battit de la queue , furieusement .

Comment avais-je pu songer à une chose pareille ? Les autres ne me comprenaient pas , était stupides et tous les adjectifs négatifs du monde . Le monde dans lequel nous vivions est détestable et je me dois donc de le détestais . Le manque de sommeil me faisais certainement perdre la tête . Après quelques instants de sommeil supplémentaires , cela irait mieux . Sur cette pensée rationnelle , je me retournais encore longtemps , éparpillant ma litière avant de sombrer dans un sommeil court et agité . Comme la plupart du temps . Lorsque je me réveillais , c'était encore l'aurore et seuls les " heureux " élus de la patrouille de l'aube avaient déjà quittés la tanière . Je n'en faisais pas partie et c'était tant mieux . J'avais envie de dormir encore longtemps mais je ne pouvais . Je ne serais pas tardé à être assigné à la prochaine patrouille . Si je partais maintenant , j'avais une chance de pouvoir prétexter la chasse comme prétexte pour errer sans but , comme d'habitude . Discrètement , comme un voleur , je m'étirais sommairement avant de lisser quelques touffes de poils rebelles .

Je sortis , mes coussinets effleurant à peine le sol . Personne en vue dans la Camp , tant mieux . A mi-chemin , une odeur appréciée me mit l'eau à la bouche . Un campagnol plutôt dodu trônait sur la pile de gibier . Je n'étais pas censé manger avant de chasser mais au diable le code du guerrier . Qu'est-ce qu'une proie pouvait changer , pour le Clan ? Et comment voulaient-ils que l'on chasse le ventre vide , de toute façon . Et puis , leurs stupides règles n'étaient pas faites pour moi . Je n'étais peut-être ni noble ou quoi que ce soit mais je ne me laisserais pas mourir de faim pour des gens que je trouvais stupides et détestaient .

Une fois les traces de mon non-respect au code effacées de mes babines , je me dirigeais d'un pas lent vers la forêt . L'ennui revenait . Il me titillait . Je n'allais pas le laisser jouer avec moi . Je fis alors la première activité qui me vint à l'esprit . Faire fuir les proies au lieu de les chasser . C'était toujours mieux que donner à manger aux autres . Je n'attrapais qu'une souris pour la morale . Et surtout pour ne pas me coltiner les sempiternels remontrances des vétérans . J'entendis alors un bruit dans les fourrés . Une souris . J'allais lui faire peur lorsque j'entendis un plus gros bruit , plus loin . Un gibier plus gros ? Je m'approchais , la souris s'éloignant en même temps . Je vis alors une chatte blanche , solitaire d'après son odeur assise , la queue enroulée autour de ses pattes . Elle avait pourtant une odeur que je connaissais ; la même que la guérisseuse de notre Clan .

J'étais censé chassé les intrus de mon territoire selon ce code , une fois encore . Pourtant , je n'avais nullement l'intention de le faire . Je ne considérais pas que ce territoire m'appartenais , ni au Clan de l'Ombre . Les êtres vivants appartenaient à la terre qui les abritait . Pas le contraire . Imitant sa position , je demandais calmement, lui montrant que je ne la chasserait pas :

- Qu'est-ce qu vous amène ici ?

I now you've suffred

feat. envolée des nuits

Mu pensait. Elle pensait toujours, continuellement, elle avait besoin d'avoir quelque chose à réfléchir, comme un os à ronger, elle remuait cette idée dans son esprit, elle aimait y penser, donner son avis, contrer son avis, se contredire à nouveau. Elle adorait plus que tout avoir quelque chose à débattre, Mu aimait le savoir de tout son coeur et le chérissait avec l'amour maternel. Comme si la connaissance était son enfant, les mots ses parents. Elle vouait un culte au savoir qui lui conférait selon elle la plus grande des protection. La solitaire savait que grâce à ses mots, grâce à sa langue, elle pouvait repousser bien des personne, rien que par la force de ses convictions et de ses désirs. Mu ne reculerais devant rien pour parler à un ancêtre vieux de milles ans, seulement là elle croirait de toute son âme au clan des étoiles, rien que pour entendre ce qu'a à dire un guerrier d'antan, juste pour une histoire.

Et si les mots avait tant d'importance, Mu jugeait toujours une personne par sa façon de s'exprimer, même le plus grand des malfrats pouvait être respectée par la guérisseuse sauvage, si celui-ci avait à lui offrir des nouvelles choses, et des belles phrases. Elle jugeait souvent de très haut les clans qui se contentaient de la trait de "sac à puce" et de "moins que rien", elle les trouvaient abjects, face, sans aucune once de goût. Elle les trouvait odieux, se s'approprier une foret qui appartient d'abord aux bipèdes, car chose sure, ce n'est pas des chats venu des cieux qui combattrons la férocité de l'être humain. Mu avait souvent écouté les hommes, sans les comprendre, elle avait simplement appris qu'il s'appelait mutuellement "Homme" et "Femme" et non "Bipède" qui n'était autre que le non de leur race comme, si elle avait eu un pelage plus garni, elle aurait pu être un persan.

- - Qu'est-ce qui vous amène ici ?

Demanda un matou placé non loin d'elle. Mu fit volte face et regarda son adversaire, il n'allait pas mettre longtemps à déguerpir appeler ses copains où la chasser en la traitant de tout les noms, mais la façon dont il s'adressa à elle lui arracha un rire. Un rire qui chanta jusqu'au cieux, faisant s'envoler ici et là des corbeaux trop curieux de la conversation muette, la nuée de plumes qu'ils provoquèrent retomba comme une plus de cristal noir qui contrasta avec son pelage immaculé, si bien qu'on aurait cru un instant voir un ange déchu s'écraser sur terre, famélique, mais avide de puissance et de beauté. Mu rigolait toujours avec ce même air désintéressé, si ses mots exprimait clairement son intention de courtoisie, son visage reflétait l'ennuie le plus profond. Mais jamais la femelle ne daignera esquisser une seule mimique. Car il est dans la caractère de Mu, de ne jamais broncher, elle fait ainsi une très bonne menteuse.

- Que c'est charmant, un tel langage me fait honneur. Voyez-vous, je trimbalait mon âme dans la forêt comme les deux-pattes amène leur chien durant la saison chaude.

Elle se demanda un instant si le matou en face d'elle - beau matou anthracite - connaissait les mots qu'elle employais. Sans doute. Les chats d'ici devaient bien craindre les amis des bipèdes puisqu'ils s'amusaient à courser tout les félins qu'ils croisaient. Mais peut être qu'ici aussi ils ont un être nom, comme chaque pays à son propre dialecte.

- Peut être ma comparaison n'est-elle pas si bonne, vous allez encore me prendre pour une soumise errante. Je me promène, car cette forêt est à tout le monde.

N'importe qui aurait pris cela pour de la provocation, mais Mu prenait ça pour une affirmation, ni plus, ni moins. Les mots peuvent être des armes dangereuses, mais encore faut-il savoir les manier. Ils peuvent très bien vous exploser à la figure... comme toucher leur cible en plein coeur.

Crédits : Codage de Fiire` sur Epicode

Stars can't shine without darkness .

Comme habituellement , Envolée des Nuits n'éprouvait pas de réel plaisir à parler avec elle . Il n'en avait jamais éprouvé depuis qu'il avait vu ses frères noyés par son père et que celui-ci le battait . Mais parler à cette étrangère était toujours mieux que de chasser pour respecter le code du guerrier . Petit-lait vraiment obligé de ses soumettre à ces ordres simplement parce qu'il était né au sein d'un Clan . C'était selon lui une forme de dictature dissimulée . Ils étaient obligé de respecter des commandements , un seul être était au pouvoir et celui-ci seul pouvait choisir son successeur . Il ne voulait pas être une ombre obéissante parmi les autres . Il voulait que l'on se souvienne de lui pour son côté rebelle . Et s'il n'était pas apprécié , au final , tant pis . Il valait bien mieux que ces abrutis qui se complaisaient à écouter ces ordres restrictifs . Il ne voyait lui aucun honneur à obéir à cela . Mais il ne voulait pas vivre la vie de solitaire . Pourquoi ? Car être chassé donnerait aux autres donnerait aux autres l'impression qu'il avait tort . Qu'il avait perdu . C'était l'impression actuelle ça , il le savait . Mais il ferait tout pour que ça change . Modifier le système des Clans , en plus d'être ardu pourrait conduire à l'apocalypse . Mais il s'en fichait royalement . La blanche semblait s'attendre à quelque chose . Sans doute à ce qu'il la chasse . Mais je n'allais pas le faire . Ce serait renoncer à mes principes et me plier au code en plus de cela . Elle éclata alors d'une cascade de rires frais et perlés . Il y avait bien longtemps que lui n'avait pas ri et il la regarda . Au fond de lui il était étonné mais le cachait . Comme la plupart de ses émotions n'incluant pas la haine ou le mépris . Il ressentait des choses comme tout être mais le cachait . Ce qui faisait qu'on le prenait pour un psychopathe si ses "camarades" savaient à quel points ils se trompaient et étaient stupides à ses yeux .

- Que c'est charmant, un tel langage me fait honneur. Voyez-vous, je trimbalait mon âme dans la forêt comme les deux-pattes amène leur chien durant la saison chaude.

La conversation prenait pour le mâle un tournent plus intéressant . Elle semblait être plus complexe et intelligente que les chats Claniques . Peut-être que pour une fois il pourrait avoir un conversation civilisée sans ton condescendant ou dégoûté , voir même mépris . Car elle ne connaissait encore rien de lui . Et si après tout c'était vraiment lui le fou et qu'il ne s'en rendait pas compte ? Comme l'autre ne pouvait que le juger sans rien connaître de son passé , elle pourrait avoir de lui une opinion réelle et vraie . Car tout le monde le connaissait comme le dégénéré sans sentiment et ce , depuis toujours . Ils ne c'étaient jamais vraiment demandés qui Envolée des Nuits était réellement . Elle ajouta alors : Peut être ma comparaison n'est-elle pas si bonne, vous allez encore me prendre pour une soumise errante. Je me promène, car cette forêt est à tout le monde.

La métaphore était enfaite étonnante par son raffinement que jamais le matou gris tigré n'avait pu trouver . Mais il le comprenait . Et il était on ne peux plus d'accord avec elle . Il pourrait presque affirmer que ceux qui foulaient le sol de la forêt lui appartenaient . Il ne la prenait pas pour une soumise errante si il pouvait ainsi reprendre ses mots . Il répondit alors avec son air je-m'en-foutiste:

- Je suis de votre avis . Parcourez la forêt si bon vous semble .

Ses mots étaient polis mais pas amicaux et il les prononçait comme s'ils étaient la chose la plus ennuyeuse au monde . Même si pour lui , tout était dénué d'intérêt et , au même degré .Il se rendit compte alors que c'était la première fois qu'il rencontrait pas quelqu'un comme elle . Mais il n'avait pas l'habitude de socialiser avec les autres et ne savait pas comment engager la conversation . Ne voulant pas laisser passer une occasion pareille de rencontrer une personne aussi raffinée il continua : J'aimerais avoir la connaissance si ce n'est point impoli de l'endroit d'où vous venez .

l Désolée je n'étais pas très inspirée :S l

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